Course de montagne: Maximilien Drion cherche la polyvalence

Le Belgo-Valaisan Maximilien Drion brille aussi bien en ski-alpinisme qu’en trail ou en course de montagne. Il rêve de Jeux Olympiques. 

A 24 ans, Maximilien Drion rêve de Jeux Olympiques. Le plus Valaisan des Belges réside à Vercorin. L’hiver, il excelle en ski-alpinisme. L’été, il court les montagnes en baskets et cumule les excellentes performances, aussi bien en trail qu’en course de montagne ou en skyrunning. Rencontre avec un personnage très attachant.

Quelques mots sur ma saison… Après une dernière coupe du monde de ski-alpinisme incroyable, j’étais presque déçu que la saison se termine. Après de belles sorties en montagne pour profiter des bonnes conditions de neige en avril, j’ai fait deux semaines de pause (sans sport) pour bien récupérer et commencer ma préparation estivale sur de bonnes bases. Ce sera ma 8e saison au sein du BCVS Mount Asics Team, le temps passe vite!

Cette année, mes bonnes sensations en course à pied ont mis un peu plus de temps à revenir en comparaison des autres années. Je ne me suis pas excité et j’ai fait confiance à mon entraîneur Yannick Ecoeur.
Cette saison j’ai voulu innover en lançant mon été en Belgique sur deux trails assez vallonés. J’ai adoré! Même si les parcours sont bien différents de ce que l’on trouve en Suisse, les traversées de rivière, la boue et les innombrables changements de rythme et de direction ne rendent pas les trails belges plus faciles…

Il m’a fallu environ 9 semaines après ma pause pour retrouver des sensations à l’entraînement qui me conviennent. Pile à temps pour le début de l’été.

J’ai coché quatre dates en juillet et août.
4.07: Montreux-Les Rochers de Naye
18.07: Dolomyths Skyrace
7.08: Sierre Zinal
20.08: Matterhorn Ultraks Extreme

Ces 4 courses ont des profils très différents et sont toutes très relevées. J’ai choisi ces 4 courses parce que je recherche à être le plus polyvalent possible. Que ce soit en sprint, verticale ou individuelle en ski alpinisme, ou que ce soit sur des parcours roulants ou techniques en course à pied, je veux être compétitif partout. Pour progresser et évaluer ses points forts et points faibles, rien de tel que les courses très relevées. J’aime bien dire que mes concurrents me font progresser. C’est grâce à eux que je sais ce que je dois travailler.

La période que je vis actuellement est très excitante car dans quelques heures/jours, le CIO va décider (ou pas) d’introduire le ski alpinisme au JO 2026. Si cela est officialisé, j’aimerais m’orienter vers une carrière de sportif professionnel. J’arrive bientôt au bout de mon master en management et je rêverais de pouvoir vivre de ma passion un maximum d’années. Au JO 2026, j’aurai 28 ans, je serai au top de ma forme et en tant que Belge je me dis que j’aurais de fortes chances d’y participer (comme quoi être Belge comporte des avantages ;))
Mon avenir en tant que sportif professionnel dépend en grande partie de la décision que va prendre le CIO… Croisez les doigts avec moi!

Merci Maximilien pour ton récit empreint de réalisme et d’objectivité.
Récit recueillis par Bernard Mayencourt
Crédit photo: Tamaro Vertical
20/07/2021